La vie religieuse

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La féodalité ecclésiastique occupe une place importante au Moyen-Âge. L’évêché, dont le siège était à Ruessium (Saint-Paulien), est transféré au Puy au VIIe siècle. De nombreux monastères sont créés, en 680 Le Monastier, 1025 Lavoûte-Chilhac, 1043 1046 La Chaise Dieu.

Au moyen âge la région de la Haute Senouire comptait les mêmes paroisses qu’aujourd’hui, quelques unes, Murs, Saint-Léger, ont disparu. La plupart des prieurés dépendaient de La Chaise Dieu.

Saint-Pal de Murs

Le prieuré de Saint-Pal de Murs appartenait à l’abbaye de La Chaise Dieu et était uni à l’office du Chambrier Mage après l’avoir été à celui du Sacristain.

l’église en 1900

EGLISE_AVANT_1914

La 1ère mention ancienne date de 1252.

Dans un testament à Lyon, en date du 11 juillet 1252, un chanoine de Saint-Agrève du Puy lègue deux sous affectés au luminaire de l’église de Saint-Pal de Murs (Ecclesia St-Pauli de Murs). Archives départementales de la Haute-Loire.

Parochia St-Pauli propre castrum de Murs Aniciensis 1275 (Spialegium Brivatense)

Saint-Paul (1379) Saint-Paul (1401)

Le nom de la paroisse semble donc à l’origine Saint-Paul de Murs. Paul étant par la suite devenu Pal ; nous retrouvons deux autres Saint-Pal dans la Haute-Loire : Saint-Pal en Chalencon et Saint-Pal de Mons, il en existe pas d’autre en France.

L’église actuelle semble de la fin du 15e siècle.

La cure de Saint-Pal de Senouire (de Murs) rapportait 500 livres, elle appartenait avant 1217 à l’abbaye de La Chaise Dieu et elle avait été unie de bonne heure à la manse conventuelle de l’abbaye.

Un long conflit opposa le prieur de Saint-Pal de Murs, en l’occurrence le sacristain de La Chaise Dieu, au curé de la paroisse. Dans celle-ci les dîmes avaient été données à l’abbaye par Odilon de Mercoeur, doyen du chapitre de Brioude et seigneur de Murs, entre 1244 et 1273. Restaient les novales, un premier règlement intervient en 1278 : les ¾ de dîmes, tant anciennes que novales iraient au prieur, ¼ restant au curé ; l’abbé de La Chaise Dieu et l’Evêque du Puy, Guillaume de la Roue, moine casadéen, ratifient la transaction.

Le désaccord reparut en 1300, on consulta un professeur de droit en Avignon, Jean de Consolino, qui déclara que l’ancien accord restait valable car les transactions sur les dîmes étaient permises entre clercs et, si l’évêque y consentait, prenaient une valeur perpétuelle. Or l’accord de 1278 avait été confirmé par l’évêque du Puy. Enfin il y avait prescription en faveur du sacristain qui, depuis de nombreuses années, percevait la plus grande partie des dîmes.

Le conflit se réveillait de temps à autre puisqu’en 1451 le prieur et le curé ratifiaient la sentence de 1278 qu’ils avaient donc auparavant contestée.

Le titre de prieur et curé primitif de Saint-Pal de Murs, quoique porté par un dignitaire de La Chaise Dieu, appartenait en réalité au chapitre de l’abbaye qui ne faisait que le déléguer :

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Voici les noms de quelques curés de Saint-Pal de Murs :

1278 Pons de Combres
1301 Guillaume de Longevialle
1449 – 1452 Jean Juglar
1554 Pierre de Boissieux
1601 – 1616 Pierre Charrier, chambrier mage de La Chaise Dieu
1647 Vidal Choupe
1683 André Besqueut
1787 Antoine Pellet